Aujourd'hui, parlons des PFAS, ces polluants éternels considérés par certains comme le poison du siècle. Les enquêtes journalistiques et les recherches se multiplient à ce sujet, et de nombreuses organisations et militants écologistes se saisissent aussi du sujet pour sensibiliser. Mais alors, de quoi parle-t-on exactement ? Quelle est l'ampleur de la contamination et quels sont les résultats sur l'environnement et la santé ?
Les PFAS ? “Péfasses” ? Les per- et polyfluoroalkylées ? Qu’est-ce que c’est ?
Reprenons les bases : que sont les PFAS ? Ce sont donc dessubstances chimiques toxiques développées dans les années 1940pour résister, notamment à l'eau et à la chaleur. Pour la petite histoire, elles ont été utilisées pour la première fois dans le projet Manhattan des Américains, ce projet Manhattan pour la bombe atomique. Elles ont aussi été utilisées dans les revêtements de char de l'armée américaine.Elles comprennent entre 4000 et 10000 substances, selonAnne-Christine Machery, une toxicologue du CNRS interrogée par France Info.
Des éléments chimiques présents dans notre quotidien
Les PFAS sont énormément utilisés dans des produits du quotidien. On en retrouve, par exemple, dans les poêles antiadhésives, dans les emballages alimentaires, dans les textiles imperméables, dans les implants médicaux, ou encore dans les cordes de guitare, le fil dentaire, ou les mousses d'extinction d'incendie. Ils sont donc utilisés pour leurs propriétés uniques.
Un problème de pollution mondial…
L'une des propriétés les plus importantes, c'est qu'ils sont ultra-résistants. C’est aussi leur malédiction, comme il s'avère qu'ils sont aussi toxiques, leur quasi invulnérabilité en fait un polluant TERRIBLE. Les PFAS sont capables de se déplacer sur de très longues distances, loin de la zone où ils ont été émis par les sols, par l'air, et par l'eau. Ils sont quasiment indestructibles dans la nature car très peu biodégradables.
Comment les PFAS affectent notre environnement et notre santé ?
Ils peuvent perdurer des années dans l'organisme sans pouvoir être éliminés. Pour vous donner un exemple concret, en août 2022, les autorités avaient détecté des PFAS dans l'eau potable de Quiévrain. Des tests sanguins avaient ensuite été effectués, révélant un taux anormalement élevé et supérieur aux normes, jugées préoccupantes par notamment la Commission nationale de biosurveillance allemande.
On peut en retrouver un peu partout : dans l'air, les sols, les eaux des rivières, mais aussi dans les crustacés et les mollusques, par exemple, ou encore dans certains fruits et légumes que l'on mange. Dernier exemple en date : l'ARS, l'agence régionale de santé d'Île-de-France, a recommandé il y a quelques semaines de ne pas consommer d'œufs de poulaillers domestiques produits dans les communes de l'agglomération parisienne, en raison de la présence importante de PFAS.
Concernant l'impact des polluants sur notre santé, des chercheurs ont montré que l'accumulation de PFAS dans le corps humain pouvait mener à une diminution de la réponse immunitaire à la vaccination, mener aussi à des cas de cancer, de diabète ou d'obésité. On peut aussi citer une perturbation potentielle du fonctionnement du foie, une baisse de la fertilité, ou encore des troubles de la croissance.
Alors, au-delà de ces conséquences évidentes sur notre santé, il y a aussi évidemment des conséquences pour l'État. D'après l'équipe de Greta Goldenman, une spécialiste de PFAS qui a conduit une étude sur ces polluants, les PFAS pèsent chaque année entre 52 milliards et 84 milliards d'euros sur les systèmes de santé européens en raison de leurs conséquences.
Résultats ? Quelle est l'ampleur du phénomène ?
Après une enquête menée par 17 médias, dont le journal Le Monde, révélée fin février, résultats, C'est plus de 17 000 sites, comme des points d'eau, par exemple, qui sont contaminés par les PFAS en Europe, dont 2 100 à des niveaux jugés dangereux pour la santé. Les journalistes ont par ailleurs localisé 20 usines de production de PFAS en Europe, dont six en Allemagne et cinq en France. Un certain nombre de sites et d'usines ont été détectés.
Des éléments plus récents…
Mediapart a consulté une étude en avant-première sur la présence de PFAS dans l'eau potable de nombreuses villes. Les PFAS sont présents dans le sang de la quasi-totalité des habitants de la planète. Aujourd'hui, on se retrouve tous, d'une façon ou d'une autre, évidemment à des degrés divers, mais tout de même contaminés parce qu'on a ingéré de l'eau ou de la nourriture contaminée, qu'on a inhalé, par exemple, des particules contenant des PFAS, ou encore parce qu'on a été en contact avec des produits de consommation du quotidien qui en contiennent. On parlait des poêles, par exemple ; c'est un exemple parmi d'autres.
Alors là-dessus, côté français, le gouvernement a présenté en janvier 2023 un plan d'action contre les PFAS, dans l'attente d'une interdiction potentielle à l'échelle européenne. L'objectif affiché, c'était de mieux surveiller et de mieux identifier les sites émetteurs de PFAS, mais selon plusieurs ONG, comme Génération Future, le gouvernement n'a présenté aucune mesure concrète. D’ici là, la surveillance est accrue sur les taux de ces éléments chimiques dans l’eau. Notamment dans la région de Lyon. En effet, la métropole de Lyon a saisi la justice pour tenter de faire appliquer le "principe pollueur-payeur"aux deux industrielsArkema et Daikin qui devraient s’acquitter de coûteux travauxsur ses réseaux d'eau potable en Auvergne Rhônes Alpes.
Le Coq vous présente donc une alternative parfaite pour éviter de cuisiner dans une poêle qui contient ces polluants éternels : Les poêles en inox, en acier ou encore en fonte disponibles sur notre site.